De plus en plus de propriétaires cherchent à allier plaisir de la baignade et respect de l’environnement en optant pour une piscine naturelle. Ce choix s’inscrit souvent dans une démarche écologique et de préservation de la santé, en éliminant les produits chimiques et en favorisant un écosystème durable. Les personnes intéressées par ce type de bassin recherchent une alternative qui soit aussi esthétique que fonctionnelle, tout en étant soucieuses de créer un espace qui s’intègre harmonieusement à leur jardin. Construire une piscine naturelle implique de comprendre les étapes nécessaires à l’élaboration d’un écosystème capable de filtrer l’eau de manière autonome et naturelle. Découvrez les grandes étapes de ce chantier, pour transformer votre projet en une oasis écologique et durable.

Étape 1 : Excavation, terrassement et agencement du bassin

La création d’une piscine naturelle commence par une étape cruciale : la préparation du terrain et l’excavation du bassin. Cette phase doit être planifiée avec précision pour s’assurer que l’ensemble s’intègre bien dans le paysage et respecte les contraintes techniques liées à l’installation d’un écosystème autonome.

Préparez le terrain et dessinez les contours de votre future piscine naturelle

Avant d’entamer l’excavation, il est essentiel de définir avec précision les contours du bassin, en tenant compte des dimensions et de la profondeur. Pour une piscine naturelle, la profondeur moyenne de la zone de baignade se situe souvent entre 1,2 et 1,8 mètre, ce qui permet de maintenir l’eau à une température agréable sans trop impacter la biodiversité aquatique. La zone de filtration, quant à elle, est moins profonde, généralement autour de 40 à 60 cm, pour favoriser la croissance des plantes épuratrices.
L’étape d’excavation nécessite des outils adaptés, comme une pelleteuse pour les grands bassins ou des équipements manuels pour des piscines de plus petite envergure. Il est recommandé de faire appel à un constructeur de piscine, notamment si le terrain présente des contraintes comme une pente ou une composition rocheuse. Le coût moyen de l’excavation peut varier, en France, de 15 à 40 euros par mètre cube de terre, en fonction des caractéristiques du sol et de la localisation géographique.
Enfin, pour un projet bien mené, il est important de prendre en compte les normes locales. En effet, en France, toute excavation supérieure à 10 mètres carrés nécessite une déclaration préalable de travaux. Prendre en compte ces aspects dès le départ vous permettra d’éviter des complications et d’assurer la conformité de votre projet aux réglementations en vigueur.

Étape 2 : Assurez l’étanchéité avec une membrane durable

L’étanchéité du bassin est une étape clé dans la construction d’une piscine naturelle, car elle permet de préserver l’intégrité de l’eau et d’éviter les fuites. Le choix de matériaux écologiques pour la membrane est crucial pour respecter l’environnement et assurer la durabilité de votre piscine.

Découvrez les options écologiques pour éviter les fuites d’eau

Lorsqu’il s’agit d’étanchéité, plusieurs matériaux sont disponibles, chacun avec des avantages spécifiques en termes de durabilité et d’impact environnemental. Parmi les options écologiques, les membranes en caoutchouc EPDM (Éthylène Propylène Diène Monomère) sont souvent recommandées. Ce matériau résiste bien aux intempéries et aux UV, et il est recyclable, ce qui en fait un choix durable pour les piscines naturelles. En France, le coût moyen d’une membrane EPDM varie entre 10 et 20 euros par mètre carré, en fonction de l’épaisseur et des spécificités du projet.
Pour les propriétaires cherchant une option encore plus respectueuse de l’environnement, il existe aussi des membranes à base de polyéthylène haute densité (PEHD). Ce matériau est couramment utilisé dans des projets de bassins écologiques car il est recyclable et possède une longue durée de vie. Le PEHD est également résistant aux produits chimiques, bien qu’il soit rarement nécessaire dans une piscine naturelle où la filtration est assurée par les plantes.
La pose de la membrane demande une attention particulière pour garantir l’absence de fuites. Il est conseillé de faire appel à des professionnels, notamment pour les grandes piscines, afin de s’assurer d’une installation conforme aux standards.

Étape 3 : Créez un écosystème vivant avec le remblai et les plantes

La zone de filtration d’une piscine naturelle est essentielle pour assurer une eau pure et équilibrée sans recours aux produits chimiques. L’utilisation de plantes aquatiques adaptées permet de créer un écosystème autonome et durable, où la nature s’occupe elle-même de la purification de l’eau.

Mettez en place la zone de filtration avec des plantes qui purifieront naturellement l’eau

Pour commencer, un substrat de graviers et de sable est disposé dans la zone de filtration. Ce mélange offre un support idéal pour les plantes et favorise l’installation de micro-organismes bénéfiques. En moyenne, le coût des substrats pour une piscine de 50 m² varie entre 500 et 1 000 euros, en fonction de la qualité et de la quantité nécessaires.
Les plantes aquatiques jouent un rôle essentiel dans l’épuration naturelle de l’eau. Des espèces comme les roseaux, les massettes, et la menthe aquatique sont particulièrement efficaces pour absorber les impuretés et oxygéner le bassin. Environ 20 à 30 plantes par mètre carré sont recommandées pour une filtration efficace, ce qui représente un budget de 200 à 500 euros pour une installation complète.
Ces plantes permettent non seulement de purifier l’eau, mais elles contribuent également à la biodiversité de la piscine en attirant des insectes et des oiseaux, créant ainsi un écosystème vivant et diversifié. L’installation de la végétation doit être faite avec soin pour garantir que les plantes s’enracinent bien et soient à même de jouer pleinement leur rôle de filtration naturelle.

Étape 4 : Installation du système de filtration et de circulation

Pour qu’une piscine naturelle fonctionne efficacement, il est crucial de mettre en place un système de circulation bien pensé. Ce système, composé de canalisations et d’une pompe, assure la circulation de l’eau entre la zone de baignade et la zone de filtration, permettant ainsi à l’écosystème de purifier l’eau de manière continue et naturelle.

Systèmes de circulation passive et active

Les piscines naturelles bénéficient d’une circulation de l’eau généralement assurée par une combinaison de systèmes passifs et actifs. La circulation passive repose sur la gravité et l’aménagement des niveaux entre les différentes zones pour permettre un écoulement naturel de l’eau. Toutefois, pour optimiser cette circulation et garantir une filtration efficace, il est souvent nécessaire d’intégrer une pompe à faible débit. Une pompe de 0,5 à 1,0 kW est suffisante pour la plupart des piscines naturelles de taille moyenne, assurant un cycle de filtration complet toutes les 24 heures tout en limitant la consommation d’énergie.

Choix de la pompe

Il est essentiel de sélectionner une pompe adaptée aux piscines naturelles, capable de faire circuler l’eau lentement pour préserver les micro-organismes filtrants. Les pompes à faible débit, aussi appelées pompes écoénergétiques, consomment environ 50 % d’énergie en moins que les modèles standards, offrant des économies substantielles tout en minimisant l’empreinte écologique. En France, une pompe de qualité pour piscine naturelle se situe généralement entre 200 et 600 euros.

Mise en place des canalisations

Pour une circulation optimale, les tuyaux reliant la zone de baignade à la zone de filtration doivent être disposés de manière à éviter les angles aigus, réduisant ainsi les pertes de charge. Les canalisations en PVC recyclé sont une option populaire pour minimiser l’impact environnemental tout en assurant durabilité et résistance. La configuration doit garantir que l’eau circule de manière homogène à travers le bassin et la zone de filtration, maintenant ainsi une eau propre et équilibrée dans l’ensemble de la piscine naturelle.

Étape 5 : Remplissez votre piscine et aménagez les abords

Une fois les travaux de construction achevés, l’étape finale consiste à remplir la piscine naturelle et à aménager les abords de manière esthétique et fonctionnelle. Ce processus permet de créer un environnement harmonieux, propice à la baignade et à la biodiversité.

Ajoutez les touches finales avec des matériaux naturels et des plantes locales

Le remplissage de la piscine doit être fait progressivement pour éviter de perturber les substrats et les plantes déjà installées. Il est recommandé d’utiliser de l’eau de pluie ou de la source, lorsque cela est possible, afin de limiter l’impact sur les ressources en eau potable. Le coût d’un mètre cube d’eau dans certaines régions de France peut atteindre environ 3 euros, d’où l’importance d’optimiser les sources d’eau​.
Pour les abords, privilégiez des matériaux naturels comme le gravier, le bois ou la pierre, qui s’intègrent bien au paysage. Par exemple, l’utilisation de dalles en pierre naturelle peut créer des espaces de détente autour de la piscine tout en étant durable et esthétiquement plaisante. Le coût de ces matériaux varie, mais les dalles en pierre peuvent coûter entre 30 et 80 euros le mètre carré, selon la qualité et le type de pierre choisie​.
Pour l’aménagement paysager est crucial, choisissez des plantes locales et adaptées au climat pour créer une bordure végétale. Les plantes comme les lavandes, les sédums ou encore les graminées apportent couleur et texture, tout en nécessitant peu d’entretien. En intégrant ces éléments, vous favorisez un écosystème équilibré et améliorez l’esthétique de votre piscine naturelle. Ce choix de végétation renforce également la biodiversité, attirant pollinisateurs et faune locale, tout en contribuant à l’équilibre écologique de votre espace.

Étape 6 : Favorisez un équilibre naturel et un entretien minimaliste

Pour garantir la longévité et l’efficacité d’une piscine naturelle, il est essentiel de favoriser un équilibre écologique. Un écosystème bien établi permettra de réduire les besoins d’entretien tout en maintenant une eau claire et saine.

Suivez quelques étapes pour que l’écosystème s’installe harmonieusement

Dès que la piscine est remplie, il est important de laisser le temps à l’écosystème de se stabiliser. Cela peut prendre plusieurs semaines, pendant lesquelles les plantes aquatiques et les micro-organismes commenceront à s’installer et à se multiplier. Il est conseillé d’observer l’évolution de l’eau et de la végétation sans interférer pendant cette phase.
Pour assurer un bon équilibre, surveillez régulièrement la qualité de l’eau. En général, un pH idéal pour une piscine naturelle se situe entre 6,5 et 7,5, ce qui favorise le développement des plantes tout en prévenant la prolifération d’algues nuisibles​. Utiliser des kits d’analyse d’eau disponibles dans le commerce permet d’effectuer ces vérifications de manière simple et efficace.
L’entretien doit être minimaliste : évitez l’utilisation de produits chimiques et privilégiez les solutions naturelles. Par exemple, la présence de poissons dans la zone de baignade peut contribuer à la régulation des algues et des insectes, tout en maintenant l’équilibre biologique. Des espèces comme les carpes koï sont souvent recommandées et peuvent être introduites une fois l’écosystème stabilisé.
Pensez enfin à un nettoyage régulier des feuilles et débris à la surface de l’eau, en utilisant un filet pour éviter l’accumulation de matières organiques, ce qui peut nuire à l’équilibre naturel. En adoptant ces pratiques, votre piscine naturelle pourra prospérer et offrir un espace de baignade agréable et durable.

 

Construire une piscine naturelle est un projet enrichissant qui répond aux désirs de ceux qui cherchent à allier esthétique, plaisir et fonctionnalité. En suivant les étapes détaillées, vous pouvez créer un espace de baignade qui s’intègre harmonieusement à votre jardin, tout en nécessitant peu d’entretien. Pour ceux qui envisagent de se lancer dans cette aventure, l’assistance de professionnels, tels que des constructeurs de piscine expérimentés, peut faire toute la différence. Ces experts vous guideront dans le choix des matériaux et des plantes, garantissant ainsi la réussite de votre projet et la pérennité de votre oasis aquatique.